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Combien de temps dure une thérapie ?

par 18 juillet 2017juillet 26th, 2023No Comments

Durée d’une psychothérapie

La durée d’une psychothérapie peut-être très variable. De quelques semaines sur un suivi hebdomadaire quand il s’agit de débloquer une situation ponctuelle qui nécessite un bref accompagnement, une écoute attentive dans un cadre contenant. Mais bien souvent la durée varie de quelques mois à quelques années.

Différents facteurs en dépendent comme la difficulté rencontrée, les attentes et surtout les motivations à sortir de ses zones de confort et donc à se confronter à soi-même. De l’engagement contracté vis-à-vis de soi-même et du psychothérapeute ou psychanalyste et donc de l’assiduité et implication dans le travail thérapeutique dépendront les résultats ainsi que la durée de la thérapie.

La fréquence des séances décidé d’un commun accord, la formation reçue par le professionnel et donc la méthode de travail utilisée, thérapie brève ou plus longue, psychothérapie de soutien, analytique ou psychanalyse, tous ces éléments interviennent.

Vous restez libre d’arrêter votre thérapie si vous estimez allez mieux. Vous seul en êtes responsable même si votre thérapeute pense que vous n’êtes pas allé jusqu’au bout et qu’il y a encore des aspects à consolider. Lors d’une séance, vous déciderez alors de lui en parler afin de faire un bilan sur le chemin parcouru.

Combien de temps dure une séance chez le psychologue?

Tout dépend de la méthode de travail mais en général 01 heure. Il peut y avoir des séances de 30 minutes, d’autres d’01h30. Souvent les rendez-vous ont lieu une fois par semaine mais il peut aussi y avoir des séances tous les quinze jours ou deux séances par semaine, parfois trois.

Une régularité est souvent requise afin que la séance s’inscrive dans le rythme hebdomadaire de la personne qui consulte comme un repère rassurant.

Durée moyenne d’une psychanalyse

Une analyse est-elle forcément longue ?

Tout dépend de la méthode employée même si les concepts restent les mêmes. Si nous avons à faire à une méthode plutôt de « surface » qui va s’employer à donner des conseils et à accompagner comme c’est parfois le cas en psychothérapie de soutien, la durée en sera plus courte. Le traitement s’attaque souvent aux symptômes. Même si la patiente s’adapte mieux à sa vie, ses conflits restent presque toujours vivaces et risquent de produire d’autres symptômes.

Un travail en profondeur dure plus longtemps. La question est d’ailleurs souvent posée en entretien informatif. Pour quelle raison est-ce plus long ?

Avoir vécu des années avec des peurs, des mécanismes de défense, des stratégies d’évitement permet à la personnalité de pouvoir faire face à son quotidien en ayant très souvent conscience qu’un déséquilibre est présent et l’on ne peut attaquer de front des symptômes qui pourraient se renforcer et donc amener des résistances. Les conflits psychiques, dès qu’ils prennent quelque profondeur, se traduisent nécessairement à l’extérieur par des troubles sur le plan psychiques et/ou physiques.

Une névrose est une solution de compromis, c’est une tentative d’adaptation manquée. Pendant des années, le sujet s’est accroché à de fausses sécurités intérieures ; à un crampon planté dans un mur, afin de ne pas tomber dans l’abîme qu’il pensait être sous lui. Entreprendre une psychanalyse c’est reconnaître que vivre avec des symptômes peut être très pénibles et douloureux. Ces symptômes peuvent être aux antipodes de la névrose car celle-ci se trouve en profondeur. On comprend donc que vouloir éliminer rapidement une souffrance serait trop « dangereux » pour le Moi psychique qui a appris à composer avec pendant toute une vie.

Le résultat d’un travail trop rapide, serait de plonger l’analysant dans des angoisses insoutenables qui le feraient s’accrocher encore plus à ses sécurités.

Tout l’accompagnement du psychanalyste va être aussi de doser en vue d’une avancée harmonieuse.

Ce temps nécessaire peut parfois effrayer mais que représente-t-il au regard d’une vie passée à s’oublier, à souffrir et à vivre avec ses peurs ?

D’ailleurs, les résultats n’arrivent pas comme par magie au bout d’un ou deux, ils commencent dès le début de la thérapie ne serait-ce que dans le fait de trouver cet espace de paroles qui parfois n’a même jamais eu lieu. Et c’est cette énergie psychique qui va pouvoir commencer à re-circuler parce que restée bloqué à cause de symptômes inhibant la capacité à être et à agir. Ces énergies libérées deviennent alors disponibles et renforcent ainsi la personnalité.

On va alors interroger l’histoire du sujet en souffrance, que viennent dire ses mots/maux ? et faire ce travail intérieur nécessite obligatoirement du temps. Un cheminement qui, de séance en séance, va permettre à l’analysant la rencontre avec lui-même, son enfant intérieur et ses zones d’ombre. Pas à pas, des prises de conscience vont émerger, des rêves avec une symbolique parfois très forte vont venir dire des choses et ainsi ce travail d’élaboration psychique va pouvoir se faire.

Il n’y a pas de baguette magique pour aller vite, prendre le temps de la rencontre avec soi est indispensable, ce temps psychique qui permet ce travail de maturation intérieure (pour aller plus loin : Le Monde Magazine, Au secours! Tout va trop vite!)

Ne vaut-il pas la peine passer deux ans en analyse à façonner sa liberté, quand on a passé de nombreuses années en prison et qu’il reste toute une vie pour jouir d’une personnalité recouvrée ?

Combien de séances par semaine ?

Tout dépend là aussi de la formation reçue par l’analyste. Cela peut varier d’une à trois séances par semaine. Dans les analyses plus traditionnelles, freudiennes ou lacaniennes, deux ou trois séances par semaine ont souvent lieu.

Il est nécessaire d’aborder ce sujet avec l’analyste lors de l’entretien informatif car la question du budget va se poser. La fréquence des séances doit être ajustée aux besoins du patient, intensité de la souffrance, exigences professionnelles et donc disponibilités de son emploi du temps mais surtout possibilités financières.

Faire une psychothérapie ou une analyse est une démarche exigeante et courageuse qui demande un investissement au niveau de son temps mais aussi de ses capacités financières. L’analyste proposera alors d’adapter le tarif de la séance en fonction du budget. Ainsi, le rythme des séances (hebdomadaire ou bimensuelle) sera décidé en fonction aussi de ces critères.

Dans la méthode de la Psychanalyse Active, les séances ont lieu une fois par semaine sauf si l’analysant sur un temps bref ressent le besoin d’en rajouter une, le tarif sera alors réabordé pendant ce laps de temps.

Le choix de la modalité se construit dans cette « alliance » entre le psychanalyste et l’analysant, il restera présent tout au long du travail thérapeutique car servant de cadre immuable.

Virginie Ferrara

Psychothérapeute à Paris, je vous reçois à mon cabinet rue Vignon, Paris 9ème, sur rendez-vous au 01 53 20 09 31