Skip to main content
Blog

Différence entre psychologue, psychothérapeute, psychiatre…

par 19 juin 2017juillet 22nd, 2023No Comments

Quel psy et quelle thérapie pour quelle difficulté ?

Il est souvent difficile de savoir vers quel thérapeute s’orienter notamment à Paris où une multitude de psys exercent. Alors comment faire votre choix ? à partir de quels critères ? thérapie brève, moyenne, longue ?

Tous les psys n’ont pas le même parcours ni reçu la même formation. Chacun en fonction du cursus suivi, a développé des particularités propres à la méthode et technique employées.

Une fois votre décision prise d’un premier rendez-vous, la difficulté rencontrée peut-être celle de savoir vers quelle thérapie et donc méthode vous orienter.

La différence entre les thérapeutes et pour quels troubles ?

Le psychiatre

Le psychiatre est médecin, spécialisé en psychiatrie et parmi les métiers soulageant les bleus à l’âme, la psychiatre est le seul à être médecin. Il traite la souffrance psychique et les maladies mentales. Il est à même de porter un diagnostic en fonction de symptômes précis et donc de délivrer si cela est nécessaire des médicaments et/ou une hospitalisation. Il peut donc établir un diagnostic précis de la pathologie du patient et donc proposer un traitement adapté : psychotropes, anxiolytiques, antidépresseurs, neuroleptiques…

Son évaluation est faite à partir de connaissances solides en psychopathologie, sciences cognitives, psychanalyse. Il peut aussi proposer une psychothérapie de soutien ou thérapie cognitive et comportementale ( TCC ), des séances d’EMDR, de l’hypnose, des séances de groupe de parole . Il peut aussi avoir fait une psychanalyse personnelle et proposer une analyse.

Il peut avoir diversifié ses compétences à travers d’autres spécialités comme, l’addictologie, le neuropsychiatrie, la pédopsychiatrie et gérontopsychiatrie. Il exerce souvent en cabinet libéral et effectue en parallèle des consultations à l’hôpital.

Alors quand aller voir un psychiatre et pour quelle difficulté ?

Quand la souffrance au quotidien devient ingérable dans les relations personnelles, ou sociales. Qu’elle soit la conséquence d’une dépression, d’un trouble du comportement, de l’humeur ou de la personnalité, tous ces symptômes relèvent d’une consultation chez un psychiatre parce que souvent un traitement sera administré avec un suivi régulier pendant plusieurs mois, une psychothérapie en parallèle sera souvent nécessaire afin de potentialiser le traitement mais surtout d’amener le patient à modifier son comportement ainsi que son mode de pensées ( cognitions).

Le tarif des consultations chez le psychiatres sont variables. Les psychiatres conventionnés en secteur 1 ont des tarifs fixés, l’assurance maladie prenant en charge 70% de la consultation, le reste étant à la charge du patient ou de sa complémentaire santé. D’autres psychiatres libéraux sont en secteurs 2 et déterminent eux-mêmes leur tarif.

Pour de plus amples renseignements et une liste de numéros utiles sur la dépression : www.info-depression.fr

Le psychologue

Le psychologue a fait des études de psychologie permettant l’obtention d’un Master. Son diplôme est reconnu par l’État et est soumis comme les médecins à un code de déontologie. Son champ d’application est assez large et peut recouvrir plusieurs disciplines, sociale, environnement scolaire et professionnel, psychologie clinique, cognitive ainsi que la psychologie du travail ou le domaine de la recherche.

Le psychologue peut se spécialiser dans un domaine et se consacrer aux troubles du comportement et travailler en libéral mais aussi dans le milieu hospitalier ainsi que dans la protection maternelle et infantile. On le retrouve entre autre dans le monde de l’entreprise. Le psychologue est la seule personne à être habilité à faire passer des tests d’orientation et psychométriques.

Il peut ajouter à son cursus d’autres domaines de compétences tels que la psychothérapie, la psychanalyse, les TCC.

À noter : il existe des CMP – Centres Médico-Psychologiques – qui disposent de psychologues pouvant proposer des séances gratuites pour tous ceux qui ont de faibles ressources, notamment les étudiants.

Le psychothérapeute

Pas toujours facile de s’y retrouver dans les différentes formes qu’emprunte la psychothérapie. On estime maintenant en Europe et aux États-Unis à 400 le nombre des psychothérapies. Cette diversité peut laisser un peu perplexe, néanmoins cela montre la créativité et le dynamisme de ce champ d’application où chacun peut trouver en fonction de ses difficultés la méthode qui lui convient.

Comment choisir ? Voici les 5 grands principaux courants :

>> Le courant psychanalytique hérité de Freud et qui a donné naissance aux psychothérapies analytiques. Le socle théorique reste le mais s’est enrichi de nombreuses théories et courants : Adler, Reich, Ferenczi, M.Klein, Winicott, Lacan…

De la psychanalyse et de la psychothérapie analytique, diverses autres méthodes se sont développées telles que la psychanalyse de couple, de famille, le psychodrame analytique dont Jacob Moreno est le précurseur. Passionné par la scène et le théâtre, Moreno, lors d’une séance durant laquelle une actrice est invitée à jouer ses problèmes de couple, découvre les effets bénéfiques de la catharsis : « Les scènes de théâtre font disparaître les scènes de ménage », observe-t-il. Le « maître », comme l’appellent ses élèves, développe le psychodrame dès 1937, aux États-Unis, où il a émigré. Le principe est d’utiliser le jeu de rôle afin de mettre en scène les blocages et fantasmes.

>> Le courant cognitivo-comportemental (TCC) repose sur l’idée que « l’important n’est pas ce qui nous arrive mais la façon dont on le prend » H.Seylie. « De la même façon, nous pouvons dire que les « difficultés psychologiques » sont dues à notre façon de penser et à la perception des événements qui nous arrivent, qu’il est possible d’apprendre à les modifier, que cette modification va avoir des effets bénéfiques sur nos pensées, nos comportements et les émotions qui en dépendent » (C. André).

La pratique est centrée sur les pensées, les cognitions et les croyances parfois erronées qu’un individu peut avoir de lui-même. La thérapie va alors s’attacher à modifier les pensées ainsi que les comportements et travailler essentiellement sur le présent. Un nouvel apprentissage peut alors commencer et amener de nouveaux comportements.

>> Le courant systémique, thérapie issue de l’école de Palo Alto en Californie et développée dans les années 1950 – 1970 porte sur la communication et le changement. Elle a été particulièrement influencée par la psychanalyse.

Le psychothérapeute systémique s’attache à travailler surtout sur « l’ici et maintenant » dans la mesure ou tout changement entraîne des modifications en chaîne.

>> La psychothérapie multiréférentielle ou intégrative est un courant liant différentes méthodes. Le but étant de les associer en les respectant. Le thérapeute adapte les thérapies en utilisant divers outils afin de répondre aux difficultés des patients.

>> Le courant humaniste, né aux USA au milieu des années 50. Les fondateurs, Abraham Maslow, Rollo May, Carl Rogers , Fritz Perls, Wilhem influencés par les existentialistes allemands et français : Heidegger, Buber, Binswanger, Sartre, Merleau-Ponty, Gabriel Marcel, …

Comme son nom le laisse entendre, la personne est au cœur de son centre d’intérêt. Elle ne fait pas l’objet d’une définition rigoureuse car elle veut pouvoir s’adapter aux valeurs, elle se base sur une vision globale et holistique de l’être humain en utilisant plusieurs techniques et méthodes issues d’autres courants psychothérapeutiques.

Le psychanalyste

Technique découverte par S.Freud, la psychanalyse a pour objectif d’amener l’analysant à laisser émerger de son inconscient l’origine de ses souffrances, peurs et blocages actuels. Grâce à des outils bien particuliers qui lui ont été transmis lors d’une solide formation théorique et didactique, le psychanalyste va l’accompagner tout au long de sa cure en l’amener par l’association-libre à évoquer tout ce qui lui vient à l’esprit dans le respect de la règle fondamentale.

Ses souvenirs, la charge émotionnelle liée à la remontée de revécus, les rêves, les lapsus et actes manqués, le transfert et l’analyse des résistances vont servir de matériau à l’analyse.

Le psychanalyste doit avoir fait une analyse personnelle avant de commencer sa formation théorique et didactique.

C’est parce que lui-même a été un analysant menant sa cure jusqu’à son terme, qu’il peut se définir en tant que futur analyste parce que sa propre analyse reste l’incontournable de sa formation.

Il existe différentes formations dont les modalités diffèrent selon les écoles, sociétés ou instituts. Très tôt dans l’histoire du mouvement psychanalytique, des divergences de points de vue, théoriques ou cliniques, ont suscité des échanges théoriques, en lien avec la pratique clinique des analystes. Certaines querelles ont conduit au départ volontaire ou à l’exclusion de certains psychanalystes, et à la création de nouvelles associations psychanalytiques.

Les praticiens affiliés à un organisme institutionnel sont tenus au respect des dispositions inscrites au code de déontologie. Les psychanalystes doivent avoir réalisés un cursus probatoire revêtant la forme d’une analyse didactique et d’une supervision professionnelle.

Pourquoi faire une analyse ?

Parce que la nécessité d’un travail en profondeur peut se révéler être indispensable ou parce que le désir de mieux se connaître peut relever de la demande de certains personnes. Accepter ses fragilités dans une société où l’ambition, la compétition et l’image sont mis en valeur peut être difficile mais libérateur. Mais bien souvent, décider d’entamer un travail en profondeur c’est aller se confronter à ses zones d’ombre, ses échecs et conflits internes.

Le psychanalyste ne proposera pas toujours une analyse mais plutôt une psychothérapie analytique ou de soutien s’il s’agit de résoudre une difficulté ponctuelle difficile à traverser. Se réconcilier avec son histoire familiale, trouver sa place dans la famille, dans la relation amoureuse et dans le travail amène l’analysant à devoir aller interroger son roman familial. Il ne s’agit pas de remuer sans cesse ce passé mais bien d’aller recontacter les parties de soi-même qui ont été négligées, oubliées, mal aimées…

Ce travail d’introspection n’est certes pas toujours un long fleuve tranquille mais cette traversée intérieure laisse émerger peu à peu des forces de vie qui déclenchent souvent des effets thérapeutiques puissants.

Parler à son enfant intérieur, être à l’écoute de ses peurs et de ses besoins, savoir lui donner la main mais aussi lui lâcher pour lui permettre de grandir et donner naissance enfin à son vrai moi afin que puisse se déployer sa créativité, sa capacité à faire des choix et à construire tout simplement sa vie.

N’oubliez pas de votre côté, de poser au thérapeute que vous rencontrerez toutes les questions qui vous semblent nécessaires. Sa formation, de quelle école est-il issu, ainsi que toutes les modalités concernant le cadre ; rythme des séances, durée, tarif et règlement, psychothérapie ou psychanalyse face à face divan….

Il doit être en mesure de pouvoir répondre à vos questions et s’il le juge utile, de vous renvoyer vers un autre professionnel si votre difficulté n’entre pas dans son domaine de compétences.

Aussi, fiez vous à votre ressenti mais soyez aussi vigilant sur des projections que vous pourriez faire à son égard, elles pourraient être le signe d’une résistance et vous donner ainsi de « bonnes » raisons de ne pas entreprendre la démarche….

Pour en savoir plus

« Va te faire suivre » 7 chaînes psy à suivre sur Youtube

Explication dans le magazine Psychologies www.psychologies.com › … › Diaporamas › 7 chaînes psy à suivre sur Youtube

Virginie Ferrara

Psychothérapeute à Paris, je vous reçois à mon cabinet rue Vignon, Paris 9ème, sur rendez-vous au 01 53 20 09 31